La conception de la recherche-action est une approche participative et itérative visant à résoudre des problèmes pratiques tout en contribuant simultanément à la connaissance. Son objectif est de traiter des problèmes spécifiques à travers un cycle de planification, d’action, d’observation et de réflexion, souvent en collaboration avec les parties prenantes. Par exemple, la recherche-action peut être utilisée dans un cadre scolaire pour améliorer les pratiques d’enseignement en impliquant les enseignants, les étudiants et les administrateurs dans le processus de recherche. Cette approche se concentre sur des solutions spécifiques au contexte qui responsabilisent les parties prenantes et favorisent l’amélioration continue.

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Méthodes et méthodologies

Résolution collaborative des problèmes – La résolution collaborative des problèmes est au cœur de la recherche-action, favorisant les efforts conjoints entre les chercheurs et les parties prenantes pour identifier et relever les défis. Par exemple, dans une initiative de santé communautaire, les prestataires de soins de santé et les résidents peuvent travailler ensemble pour élaborer des stratégies visant à augmenter les taux de vaccination.

Méthodologie :

Le processus commence par l’identification collaborative d’un problème et l’élaboration conjointe d’un plan d’action. Le plan est mis en œuvre dans le contexte du monde réel et des données sont collectées pour évaluer son efficacité. Sur la base des résultats, les solutions sont affinées de manière itérative dans les cycles suivants. Les méthodes de collecte de données, telles que les enquêtes, les entretiens, les groupes de discussion et les observations, sont adaptées au contexte spécifique. Les résultats sont partagés avec les parties prenantes pour garantir la transparence et l’inclusivité.

Engagement des parties prenantes – L’engagement des parties prenantes garantit la participation active et la contribution de toutes les parties concernées tout au long du processus de recherche. Par exemple, un projet de recherche-action d’entreprise visant à améliorer la productivité sur le lieu de travail peut impliquer des employés, des gestionnaires et du personnel des ressources humaines.

Méthodologie :

Les parties prenantes sont impliquées dans toutes les phases, de l’identification du problème et de la mise en œuvre des actions à l’évaluation et au perfectionnement. Des techniques telles que les ateliers, l’observation participative et les séances de rétroaction sont utilisées pour favoriser la collaboration et l’inclusivité. Une communication continue et des boucles de rétroaction garantissent la réactivité aux besoins et aux préoccupations des parties prenantes. La co-analyse des résultats permet aux parties prenantes de contribuer à la prise de décision et à l’élaboration de stratégies réalisables.

Bonnes pratiques

Favoriser une participation inclusive :
Engager toutes les parties prenantes concernées, en veillant à ce que des perspectives diverses soient prises en compte dans la prise de décision et la résolution de problèmes.

Maintenir la flexibilité :
Être adaptable aux nouvelles perspectives et aux circonstances changeantes, en permettant au plan de recherche d’évoluer tout au long des cycles itératifs.

Établir des objectifs clairs :
Définir des objectifs mesurables et atteignables pour chaque cycle de recherche-action afin de suivre et d’évaluer efficacement les progrès.

Documenter le processus :
Conserver des enregistrements détaillés de la planification, des actions et des réflexions pour améliorer la transparence, la reproductibilité et la responsabilité.

Encourager la réflexion :
Allouer du temps à la réflexion collective après chaque cycle pour évaluer les résultats, relever les défis et affiner les stratégies de manière collaborative.

Promouvoir le renforcement des capacités :
Donner du pouvoir aux parties prenantes en leur transférant des connaissances et des compétences qui leur permettent de maintenir les améliorations de manière indépendante au-delà du processus de recherche.

Ce qu’il faut éviter

Approches descendantes :
Imposer des solutions ou ignorer les contributions des parties prenantes compromet la collaboration, la confiance et la praticabilité des résultats.

Négliger le contexte :
Ne pas tenir compte du contexte culturel, social ou organisationnel spécifique peut conduire à des solutions peu pratiques ou inefficaces.

Engagement superficiel :
Impliquer les parties prenantes de manière nominale ou pendant des phases limitées compromet la nature collaborative de la recherche-action.

Ignorer l’itération :
Considérer la recherche-action comme un processus à cycle unique plutôt que comme une approche itérative diminue son potentiel d’amélioration continue.

Négliger la documentation :
Une documentation inadéquate des actions, des décisions et des réflexions limite la transparence, l’apprentissage et la reproductibilité.

Généralisation excessive :
Tirer des conclusions qui vont au-delà du contexte spécifique de la recherche n’est pas conforme aux principes de la recherche-action.

Conclusion

La conception de la recherche-action est une approche dynamique et collaborative qui combine la résolution de problèmes et la production de connaissances. En s’appuyant sur des méthodes telles que la résolution collaborative de problèmes et l’engagement des parties prenantes, elle met l’accent sur des solutions spécifiques au contexte qui sont co-créées et affinées de manière itérative. Le respect des meilleures pratiques, telles que la participation inclusive, la réflexion continue et la documentation complète, garantit l’efficacité et l’intégrité éthique de la recherche.

La recherche-action non seulement entraîne des changements significatifs, mais elle responsabilise également les parties prenantes et favorise une compréhension partagée, ce qui en fait un outil inestimable pour relever les défis complexes du monde réel.

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