L’ erreur de la pente glissante est un argument selon lequel un événement ou une action initiale déclenchera une série d’autres événements et conduira à un résultat extrême ou indésirable. L’ erreur de la pente glissante anticipe cette chaîne d’événements sans offrir aucune preuve pour étayer cette affirmation.
Cause
L’erreur de pente glissante se produit lorsqu’une personne affirme qu’un pas relativement petit mènera à une chaîne d’événements qui entraîneront un changement radical ou un résultat négatif. Cette affirmation s’appelle un argument de pente glissante.
Ceci est problématique car la personne suppose une relation de cause à effet entre deux ou plusieurs événements ou résultats sans savoir avec certitude comment les choses vont se dérouler. Cette progression d’actions ou d’événements est présentée comme inévitable et impossible à arrêter (un peu comme la façon dont un pas sur une pente glissante fera tomber et glisser jusqu’au fond). Cependant, peu ou pas de preuves sont présentées pour étayer cette affirmation.
Les gens utilisent l’erreur de la pente glissante comme outil rhétorique pour susciter la peur ou d’autres émotions négatives chez leur public. Il est souvent utilisé pour argumenter contre une décision spécifique en adoptant ses conséquences (hypothétiques) extrêmes comme si elles étaient une certitude. Il s’agit d’une forme d’alarmisme (ou d’appel à l’émotion ) qui peut être trompeuse car rien ne prouve que ces conséquences extrêmes se matérialiseront réellement.
Cependant, les arguments sur la pente glissante ne sont pas toujours négatifs ou oppositionnels. Il est possible d’utiliser l’argument de la pente glissante pour plaider en faveur d’une proposition. Dans ce cas, ils font appel à des émotions positives comme l’optimisme. Par exemple : « Si nous accordons à chacun un revenu de base universel, les gens prendront le risque de créer leur propre entreprise et, à terme, deviendront des entrepreneurs prospères. »
Exemples
Les arguments de pente glissante causale suggèrent qu’une action ou un événement initial mineur en entraînera inévitablement une série d’autres, chaque événement ou action étant la cause du suivant dans la séquence.
« Si nous abaissons l’âge de voter à seize ans, alors les jeunes de quinze ans voudront aussi voter, et avant même de s’en rendre compte, les bébés voteront aussi ! »
Les arguments de la pente glissante du précédent prétendent que si nous traitons aujourd’hui une affaire ou un problème mineur d’une manière spécifique, nous devrons traiter de la même manière toute affaire ou problème majeur qui pourrait surgir à l’avenir.
« Si nous autorisons des prolongations de délai pour les étudiants qui doivent se préparer à un entretien d’embauche, alors nous devrons commencer à autoriser cela pour d’autres raisons non urgentes, comme partir en vacances. Alors autant supprimer les délais, car ils ne veulent rien dire.»
Les arguments conceptuels de la pente glissante supposent que, parce que nous ne pouvons pas établir de distinction entre des étapes adjacentes, nous ne pouvons pas du tout établir de distinction entre des étapes quelconques.
« Il n’y a pas de différence essentielle entre 199 et 200 grains de sable ou entre 200 et 201 grains, etc. Il n’y a donc aucune différence entre 1 grain de sable et 3 milliards de grains de sable.
Quelle que soit leur forme, les arguments sur la pente glissante sont présentés comme une série de propositions conditionnelles, telles que « si A, alors B » et « si C, alors D », l’idée étant qu’à travers une série d’étapes intermédiaires, A implique D. ils commencent par une réclamation modérée et dégénèrent progressivement jusqu’à un point final extrême sans possibilité de s’arrêter entre les deux.
Comment éviter les erreurs de la pente glissante
Cela est très simple : ne vous emballez pas dans vos explications; étayez tous vos propos avec argumentations et preuves à l’appuie. Gardez une idée par paragraphe tant qu’à résumer le tout en un seul paragraphe (ou vous pourrez aller droit au but dans les relations de conclusion).
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